ALIMENTATION ET TRANSFERT D'IMMUNITÉ CHEZ LE VEAU : QUELS SONT LES 3 POINTS CLÉS DE L’ALIMENTATION ?
L’élevage du veau commence bien avant la mise-bas de la mère. Et dans tous les cas, son avenir se prépare déjà pendant les 2 derniers mois de gestation. D’abord parce que la croissance pondérale du veau est alors maximale et que sur les laitières notamment, la conduite de la phase sèche (tarissement) va conditionner les performances du premier mois de lactation.
Cette phase de pré-vêlage est donc cruciale pour l’évolution du veau avant la naissance et le démarrage de la future lactation.
De mauvaises pratiques pendant cette phase vont directement avoir un impact sur la qualité du colostrum de la mère, la vitalité du veau naissant et sa capacité à absorber les immunoglobulines.
1er point : Commencer par adopter une alimentation plus restreinte
En effet, la panse et ses tissus vont naturellement régresser et la flore ruminale évoluer vers une flore apte à transformer les fourrages de base. C’est particulièrement vrai pour les laitières. La diminution du volume de la panse va se faire au profit de la place prise par le veau et le liquide amniotique dans l’utérus. C’est environ 150 litres de volume qui sont occupés avant la naissance dans le corps de la mère, au dépend de la panse.
2ÈME POINT : IL FAUT VEILLER AU DÉFICIT EN AZOTE DES RATIONS DE VACHES MÈRES
La couverture énergétique est, en général, assurée avec du foin de qualité ou de l’ensilage maïs, mais beaucoup d’éleveurs oublient l’apport en protéïnes (i.e tourteaux.). Comptez au moins 500 g/jour (voire 800g en laitières) sur les 2 derniers mois de gestation.
Un déficit azoté va se traduire par des vaches trop grasses qui risquent d’avoir des difficultés au vêlage dont le veau pourrait souffrir. Et pour les laitières, un démarrage de lactation à risque (acétonémie). À l’inverse, une vache trop maigre ne permettra pas au veau de se développer et ne produira pas un colostrum de qualité.
3ème point : LA COMPLÉMENTATION EN MINÉRAUX & VITAMINES EST INDISPENSABLE
L’apport d’un minéral spécial vache allaitante ou vache tarie, sur une base de 100 à 200 g/jour, riche en vitamines et oligo-éléments (particulièrement en Vitamines E et Sélénium) couvrira les besoins de croissance du veau et de synthèse des immunoglobulines (IgG).
Vitamines et oligo-éléments passent la barrière placentaire et améliorent directement la vitalité du veau.
L'acétonémie : quels animaux concernés et quels sont les signes qui doivent alerter ?
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ANIMAUX CONCERNÉS |
CONSÉQUENCES |
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Vache grasse au vêlage |
Risque de déplacement de la caillette |
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1er vêlage tardif |
Métrite |
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Vache âgée |
Kyste ovarien |
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Tarissement long |
Baisse de fécondité |