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Plan d'alimentation du veau

Le sevrage, les manipulations ou une alimentation inadaptée (absence d'aliment 1er âge, d'eau, mode de distribution de la buvée inadaptée...) sont des facteurs de stress reconnus, qui peuvent expliquer qu'on retrouve de la coccidiose (maladie parasitaire touchant principalement les animaux d'élevage) même lorsque les conditions d'hygiène sont excellentes.

La qualité de l'alimentation minérale et vitaminique des veaux pendant la phase lactée est primordiale puisqu'un bon statut immunitaire des veaux permet de limiter leur sensibilité à toutes ces maladies. 

Veau Allaitant

ALIMENTATION LACTÉE

Buvée sous la mère

C'est la voie la plus naturelle, qui concerne par essence tous les troupeaux allaitants. Pour les plus jeunes, on veillera à réguler les accès à la mamelle en respectant des intervalles de temps réguliers pour éviter aux plus goulus des troubles digestifs dus à leur appétit et l'abondance du lait maternel.

Alimentation rationnée (biberons, seaux, louves, etc.)

Il y a plusieurs possibilités : à base de lait entier, d'aliment d'allaitement ou des plans mixtes. Le première règle qui s'impose est de choisir un plan lacté et de s'y tenir. 

En effet, il faut absolument éviter les changements brusques au gré de la disponibilité en lait entier (non livrable). La caillette du veau s'adapte à un produit mais il faut une transition de quelques jours.

Lait entier

Le lait entier reste la référence grâce à sa haute valeur énergétique. Il permet d'assurer les objectifs de croissance. Attention cependant à 3 facteurs de risques relativement fréquents :

  • Un non-respect du volume à distribuer (gestion des excédents de lait non commercialisables).
  • Une température de distribution du lait trop basse : il faut réchauffer le lait afin de viser les 40 dégrés.
  • Un excès de matières grasses, lié à l'alimentation, ou à la génétique : réduire la quantité distribuée lorsque le taux s'élève.

Lait entier

Le lait entier reste la référence grâce à sa haute valeur énergétique. Il permet d'assurer les objectifs de croissance. Attention cependant à 3 facteurs de risques relativement fréquents :

  • Un non-respect du volume à distribuer (gestion des excédents de lait non commercialisables).
  • Une température de distribution du lait trop basse : il faut réchauffer le lait afin de viser les 40 dégrés.
  • Un excès de matières grasses, lié à l'alimentation, ou à la génétique : réduire la quantité distribuée lorsque le taux s'élève.

Lait en poudre

Il existe deux types d'aliments d'allaitement : ceux à base de poudre de lait écrémé (PLE) et ceux à base de lactosérum.

Les aliments à base de PLE permettent une meilleure digestibilité et favorisent un processs de digestion proche du lait maternel. La quantité de PLE utilisée varie de 10 à 60% (la teneur en babeurre, constitué de caséine, peut être additionnée). Plus la teneur est élevée, plus le caillé est ferme et la digestion lente et efficace.

Les poudres de lactosérum ne caillent pas dans la caillette. Le lait passe rapidement dans l'intestin pour y ête digéré en deux heures.

Le lait en poudre est généralement moins cher (-200¤/T) mais il faut veiller au rapport protéines/MG (1,3 pour optimiser la croissance) et à la qualité de la protéine. Il vaut mieux privilégier les protéies d'orignes animales (du lactosérum le plus souvent) aux protéines végétales moins bien assimilées par l'intestin d'un jeune veau.

Les 2 facteurs de risques les plus souvent observés sont : 

  • La mauvaise préparation : il faut diluer la poudre dans une eau sortant du chauffe-eau à 55-60°C en brassant pendant 20 à 30 secondes pour assurer une température de 40°C à la buvée.
Veau foin

Alimentation solide

"L'objectif de cette phase est d'accompagner l'animal à passer du stade monogastrique au stade polygastrique pour devenir un ruminant."

Pour cela et dès que possible, l'éleveur lui mettra à disposition de l'eau, de l'aliment concentré et du fourrage grossier (foin ou paille).

Il faut plutôt choisir de la paille car le foin - s'il est de bonne qualité - risque d'être trop consommé au détriment des concentrés. Sa richesse en potassium pourrait alors causer des diarrhées. 

Ce fourrage est mis à disposition à volonté dans un râtelier (jamais au sol). Afin d'éviter les risques sanitaires, la paille doit être conservée au sec et ne présenter ni moisissures, ni humidité.

Quel concentré choisir ?

L'aliment concentré 1er âge doit être appétent et très riche sur le plan énergétique, si possible autour de 1 UFL. Des aliments d'initiation tels que le BOP FORM II. Ils vont attirer une consommation précoce et constituent un apprentissage à l'alimentation solide. La distribution quotidienne d'un aliment "frais" est une clé de réussite de cet apprentissage. Il ne faut pas hésiter à renouveler même de petites quantités au début de l'élevage.

Par la suite, l'utilisation de céréales de l'exploitation est généralement plus intéressante sur le plan économique, bien sû rééquilibrées en azote protéique (attention à utiliser des céréales qui ne soient pas trop fermentesibles).

On préfèrera, dans cet ordre, le maïs grain > avoine > orge > blé.

En pratique, un apport de blé finement broyé est un régime à risque d'acidose pour les animaux. Ce régime se complique souvent par le développement d'une coccidiose. 

Les erreurs à ne pas faire

  • Oublier de laver, rincer et égoutter les seaux et ne pas les stocker à l'envers après la buvée.
  • Ne pas donner de l'eau à volonté dès le deuxième jour.
  • Une température de la buvée inférieure à 39°C (qui déclenche moins bien le réflexe de la gouttière oesophagienne).
  • Avec de la poudre de lait, ne pas respecter la température de préparation qui permet de mettre les matières grasses en suspension et ne pas agiter assez longtemps (minimum 5 minutes).
  • Donner du lait à cellules aux jeunes génisses.
  • Ne pas isoler un veau malade et négliger sa réhydratation avec une solution d'électrolyte en multipliant les repas, mais attention, jamais plus d'une journée sans lait.
04 75 70 71 72