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La lutte contre les insectes

Dans la grande catégorie des nuisibles agricoles, nous retrouvons les insectes. 

Si les insectes ont un rôle écologique incontestable dans de nombreux cycles biologiques, ils peuvent également avoir une incidence économique néfaste sur les productions animales. 

Pour les bovins, on constate des pertes allant jusqu'à 300 grammes par jour en production laitière, 90 à 200 g/j en production de viande (selon GDS Creuse), du fait de l'énervement des animaux et de l'énergie passée à essayer de les éloigner. Ils peuvent être responsables de la transmission d'agents pathogènes et provoquent de la gêne pour les éleveurs, lors de la traite des vaches par exemple.

La mouche est le parasite le plus commun autour des élevages, avec une capacité de reproduction massive. D'ailleurs, on ne voit que 20% des mouches, 80% d'entre elles, sous forme de larves, ne sont de fait pas visibles. 

insectes mouches taons

Les insectes nuisibles les plus fréquents

Parmi les insectes nuisibles les plus fréquents, on identifie : 

  • Les mouches : vecteurs de maladies, facteurs de troubles des animaux, elles provoquent des nuisances en s'introduisant dans les locaux d'habitation (et parfois à l'origine de troubles de voisinage).
  • Les taons : facteurs de nervosisme dans les troupeaux de bovins (piqûres douloureuses), ils dévalorisent également les peaux (cuirs percés).
  • Les tiques : rôle parasite majeur sur les animaux hôtes, ils sont porteurs de maladies (comme la piroplasmose).
  • Les ténébrions : affectant surtout les bâtiments d'élevage hors-sols (volailles, porcs), les larves s'attaquent aux isolants du bâtiment.
  • Les poux rouges : ils affectent surtout les poules pondeuses, provoquant la nervosité des animaux et le déclassement des oeufs (oeufs salis ou tâchés de sang).
  • Les vers à queue : enclins à se développer en masse dans les fosses à lisiers.
insectes mouches taons

La lutte systématique contre les insectes repose sur une des caractéristiques de ces espèces, à savoir que la vie larvaire antérieure au stade adulte est très souvent bien plus longue que la vie adulte. Par ailleurs, le stade de nuisance peut être aussi bien au stade larvaire (ténébrions) qu'au stade adulte (insectes volants). 

La lutte s'organise donc autour des actions sur les larves et des actions sur les adultes. Celle-ci peut prendre une forme de lutte chimique, d'élimination physique (pièges, glues, pièges électriques) ou de lutte biologique (ensemencement avec des populations d'insectes prédateurs des nuisibles au stade larvaire). 

Compte tenu des impressionnantes capacités de reproduction des insectes (plusieurs millions d'individus naissent d'un insecte sur une année), on comprend que la lutte au stade larvaire est primordiale dans le succès de l'action. 

La stratégie adulticide qui lutte contre les seuls individus adultes limite la nuisance au moment T d'application du traitement. Elle permet uniquement de limiter la pullulation des insectes en éliminant ceux aptes à la reproduction. 

La mouche domestique a une vie adulte très courte (environ 10 jours) et pond entre 600 et 2 000 oeufs. Pour que les larves se développent correctement, elles ont besoin de conditions favorables : température supérieur à 8°C pour le développement des oeufs (12-14°C pour les adultes), humidité et nourriture (matière organique) suffisantes. 

La prévention contre les insectes s'insère dans un schéma d'hygièene générale du bâtiment d'élevage et de son environnement.

La prévention et la lutte se basent sur quelques principes : il faut éliminer au maximum les zones de ponte en écartant les fumiers et lisiers avant les premières chaleurs, puis traiter avec des produits larvicides les zones restantes, favorables au développement des oeufs dès le début de la ponte (dès que la température atteint 8°C).

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Il faut se focaliser sur les endroits les plus susceptibles d'accueillir des oeufs (i.e en stabulation paillée), les endroits non piétinés et tassés par les animaux (i.e bords des murs autour des poteaux, etc.). Pour les zones verticales et les poteaux, on recommande d'appliquer le produit jusqu'à 50 cm de hauteur.

Les larvicides bloquent la synthèse de la cutilcule lors des mues larvaires et empêchent la transformation des pupes.

Pour une bonne efficacité, il faut intervenir toutes les 3 semaines et respecter la plus grande propreté des bâtiments. L'application d'un adulticide en même temps que le larvicide permet de limiter le nombre d'interventions. 

Pour traiter de manière efficace les mouches adultes, il faut tenir compte du fait qu'elles aiment se poser sur des surfaces claires, en haut des parois, et qu'elles n'aiment pas les courants d'air.

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