Gestion des premiers jours de vie d’un jeune ruminant
Le colostrum : un élément clé pour le démarrage
Le colostrum est bien plus qu’un simple premier lait. Il constitue une source indispensable d’immunoglobulines (Ig), de vitamines, de minéraux et de nutriments essentiels au bon démarrage du jeune ruminant. Contrairement au lait mature, il est particulièrement riche en IgG, assurant l’immunité passive du nouveau-né, ainsi qu’en nutriments, indispensables à sa thermorégulation et à sa vitalité.
À la naissance, les jeunes ruminants sont dépourvus de défenses immunitaires et dépendent entièrement du colostrum pour acquérir une protection durant leurs premières semaines de vie, jusqu’au développement de leur propre système immunitaire. Une absorption insuffisante des IgG complique la gestion du "trou immunitaire", augmentant leur vulnérabilité aux infections.
La qualité du colostrum repose en grande partie sur la préparation de la mère pendant le tarissement, une phase clé pour garantir un apport optimal en anticorps et en nutriments. Lorsque le jeune assimile des niveaux adéquats d’IgG, le transfert de l’immunité passive s’opère efficacement, renforçant sa résistance aux agents pathogènes. Ce transfert est également corrélé à de meilleures performances zootechniques, influençant positivement la croissance, la santé, et la production laitière lors des premières lactations.
Différence entre colostrum et lait
- Teneur en IgG : le colostrum de bonne qualité contient 50 à 100 g/L d’IgG contre seulement 0,5 g/L dans le lait mature.
- Énergie et protéines : le colostrum est 2 à 3 fois plus riche en matières grasses et en protéines digestibles.
- Facteurs de croissance : il stimule le développement intestinal et la maturation du système digestif.
Une fenêtre d’absorption très courte
L’absorption des IgG par la muqueuse intestinale est maximale à la naissance et chute drastiquement avec le temps. Dès 6 heures après la naissance, la capacité d’absorption commence à diminuer et devient quasi nulle après 24 heures. Cette fermeture intestinale impose donc un apport rapide et en quantité suffisante : 10 % du poids du jeune en colostrum de qualité dans les 6 premières heures, soit environ 4 litres pour un veau de 40 kg. Par ailleurs, même lorsque le colostrum reste dans la mamelle, sa concentration en IgG diminue progressivement, ce qui souligne l'importance d'une traite / tétée rapide après la mise-bas pour préserver sa qualité.
Qualité du colostrum
Chaque colostrum est spécifique au microbisme de l’élevage dont il est issu. Ainsi, un jeune ruminant ne bénéficiera pas de la même protection immunitaire si le colostrum provient d’un autre élevage, car il ne sera pas adapté à l’environnement de son lieu de vie. Ce qui augmente l’importance d’une bonne préparation au niveau des mères pour une couverture immunitaire optimale des jeunes.
Un colostrum de bonne qualité doit contenir au moins 50 g/L d’IgG.
Conséquences d’un mauvais apport colostral
Un déficit en colostrum augmente le risque de maladies néonatales, telles que :
- Diarrhées néonatales : d’origine bactérienne, virale ou parasitaire (E. coli, Clostridium, Cryptosporidium…).
- Infections respiratoires précoces : conséquences d’une immunité affaiblie.
- Augmentation de la mortalité : les jeunes ayant un transfert immunitaire passif inadéquat présentent un taux de mortalité significativement plus élevé que ceux ayant reçu un colostrum de qualité en quantité suffisante.
Schéma donné à titre indicatif, les apparitions et durées varient en fonction des élevages.
L’anémie néonatale : un facteur sous-estimé
Les jeunes ruminants naissent avec des réserves de fer limitées, ce qui peut entraîner une anémie et affecter leur vitalité. Cette fragilité est accentuée par les conditions du vêlage : un vêlage long ou difficile peut provoquer une hypoxie néonatale, réduisant ainsi l’énergie du veau et sa capacité à téter et à se défendre contre les stress environnementaux. Un apport complémentaire en fer et en oligo-éléments et vitamines dès les premières heures de vie contribue à renforcer leur vigueur et à optimiser leur démarrage.
Solutions pour optimiser le démarrage du veau
Le COLOVITAL
Le COLOVITAL est un complément colostral conçu pour favoriser un bon démarrage. Il contient des immunoglobulines (IgG) de qualité, qui participent au soutien des défenses naturelles du jeune ruminant. En plus des immunoglobulines, le COLOVITAL apporte du sélénium et des vitamines qui contribuent à la bonne adaptation du jeune à son environnement.
Une bonne assimilation du colostrum au démarrage est un facteur clé pour renforcer la santé et la vitalité du jeune ruminant.
Découvrez le COLOVITALLe STARTFORM
Le STARTFORM est conçu pour compléter l’alimentation du jeune ruminant, en soutenant ses besoins en oligo-éléments et en vitamines. Ce produit participe à une bonne vitalité.
Un démarrage dynamique et équilibré est essentiel pour optimiser le développement du jeune dès ses premières semaines de vie.
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CONCLUSION
La gestion des premières heures de vie est déterminante pour l'avenir zootechnique des jeunes ruminants. Un colostrum de qualité, administré rapidement et en quantité suffisante, et /ou un apport complémentaire en fer et en vitamines et oligo, permet d’assurer un démarrage optimal et de réduire les risques sanitaires.