Comment bien préparer le tarissement ?
Il est possible de réduire progressivement la sécrétion de lait avant l'arrêt complet de la traite en jouant sur la fréquence de traite et sur l'alimentation.
Leviers mobilisables | Comment ? | Quand ? |
Réduire la fréquence de traite | Passer à une traite par jour | 1 semaine avant la date du tarissement |
Réduire l'apport de concentré | Supprimer l'apport de concentré de production | 2 à 3 semaines avant la date de tarissement |
Réduire le niveau protéique de la ration | Equilibrer la ration à 80g de protéines digestibles dans l'intestin (PDI)/kg de matière sèche ingérée, en retirant l'équivalent de 1 kg de tourteau de soja à la ration équilibrée | 2 à 3 semaines avant la date de tarissement |
Les besoins d'une vaches tarie sont différents de ceux d'une vache en production. Le tarissement réussi est celui qui permet à l'animal de couvrir ses besoins d'entretien et de gestation tout en conservant un état corporel stable. Au tarissement, la vache ne doit être nigrasse, ni maigre.
L'alimentation pendant le tarissement doit donc éviter un engraissement ou un amaigrissement excessif, tout en maintenant un encombrement maximum de la panse. Le but est de conserver les capacités volumétriques d'ingestion du rumen et de limiter ainsi le déficit énergétique en début de lactation. Toutefois, il est conseillé d'être attentif aux transitions pour éviter le choc dû au cahngement du régime alimentaire.
Si la durée moyenne du tarissement est de deux mois, 15% des vaches sont tout de même taries durant trois mois et plus, ce qui présente un risque supplémentaire de sur-engraissement avec des impacts négatifs sur la lactation suivante et la longévité de la vache.
A l'inverse, un tarissement court (environ 35 jours) peut être conseillé dans certains cas pour les hautes productices, car cela permet de limiter les risques de déficité énergétique du début de lactation en évitant des vaches trop grasses au vêlage.